Prête-moi ta plume [mission de Madame C.]

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© Madame C.,  ses cousines à l’école de Bellevaux

C’est la rentrée pour les papy et mamy surfeurs.   Les cahiers de brouillon, de style, de dictées ou de verbes apparus avec Jules Ferry sont au feu depuis belle lurette. Les tablettes ressemblent à s’y méprendre aux ardoises, en vogue au  dix-neuvième siècle. Les unes se transmettaient d’une génération à l’autre, les autres ne sont pas jetables, mais c’est tout comme.

Madame C. a craqué pour une tablette toute neuve. Quelle révolution dans les fournitures scolaires !   N’oublions pas de recharger les batteries avant de prendre le chemin des cours (petit clin d’oeil à Madame C.).

Créer son pêle-mêle [mission de Monsieur L.]

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© Monsieur L.

Les fêtes, anniversaires ou fêtes annuelles, sont des pêle-mêle vivants : chaque invité embellit l’événement. Les fêtes sont l’occasion de renouveler la décoration,  d’inviter des personnes extérieures, de partager un bon repas…

Voilà pourquoi Monsieur L.,  est particulièrement élégant et  aime que l’on s’attarde sur cette photo. Elle reflète l’esprit de fête et représente un moment privilégié entre tous les habitants du home, le personnel et les invités.

Créer son pêle-mêle ou sa galerie, que l’on passe du papier à la tablette ,  du mur qui lézarde à l’écran qui scintille, c’est , en déroulant le fil du temps, épingler les présents qui comptent, les garder près de soi, les faire revivre en toute liberté.

Des photos, encore et toujours [mission de Madame G.]

Le nom d’Outrewarche, petit village de la commune de Waimes, a pour origine (1443) sa situation géographique. Quant à son nom allemand « Spinne » , il désignerait les buissons de prunelliers ou d’aubépines qui abondaient dans le lieu.

Madame G. y a constitué tous ses albums : la famille sous toutes ses facettes.

Il n’est guère question de faire un choix. Au contraire, Madame G. veut  passionnément compléter, enrichir, créer de nouveaux albums. Madame G. aime poser et sans tablette de préférence…

Lançons la discussion : faut-il tout numériser, partager, dans quels espaces de mémoire ? Quelles traces souhaitons-nous donner à lire sur le web ?

 

© Madame G.

Le temps des copines [mission de Madame T.]

Madame T. habitait la rue du Moulin à Verviers où était établi le siège de l’entreprise de construction de son père. Elle fréquentait en ce temps-là l’Ecole moyenne de Verviers. Le temps des copines, c’est pour Madame T.,  quelque chose dont elle se souvient avec plaisir  : les rires, les confidences, les amitiés entre filles.

Nous avons poussé la porte de l’école verviétoise.  Un arbre grandit, aucune craie ne crisse plus.  Le temps, grand pédagogue, est devenu maître des lieux. Une bibliothèque, collectionneuse d’histoires fantômes, nous défie. Elle nous fait croire qu’elle est vierge de toute page.

Alors, en lecteurs effrontés du présent, en maraudeurs d’interdits,  nous « volons » des images  et nous recréons un univers, sous l’immense verrière, bien à l’abri de la voûte des  souvenirs de Madame T.

© EPN M@lmédia

Nous découvrons ensemble le travail et le reportage de Vincent MICHEL (alias Photographe-Runner)

Poussière d’étoile [mission de Madame R.]

Faire le tour du monde en chansons, c’est tellement simple avec une tablette et une connexion Internet . Nous passons les chansons que les participants nous suggèrent : les airs populaires du carnaval de Malmedy,  » « La ballade des gens heureux », « Salade de fruits », « C’est magnifique », « Jolie môme », « Les roses blanches », « Le plus beau tango du monde », « Petit papa Noël »…   les titres s’enchaînent. Juke-box party !

Contrairement au dicton, beaucoup de paroles sont restées, presqu’intactes dans la mémoire. Fredonnées  de concert par les participants,  les chansons ne manquent absolument pas d’airs.

Madame R., originaire de Bruxelles,  nous embarque pour l’Amérique, les standards du jazz, les poussières d’étoiles…
Though I dream in vain
In my heart it will remain
My stardust melody
The memory of love’s refrain…

Pour lire les paroles : Hoagy Carmichael – Stardust Lyrics | MetroLyrics

Chanson originale de Hoagy Carmichael

Où est le piano ? Une bonne note est attribuée à la première personne qui ouvre l’application !  Pianoter pour s’amuser, perfectionner ses bases musicales,  apprendre à jouer un instrument qu’on n’a jamais eu la chance de posséder, reproduire des chansons… la tablette et la musique se marient bien  tout comme la culture des villes et des champs.

Un bourgmestre et un notaire parmi d’autres [mission de Madame J.]

 

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© EPN M@lmédia

L’hôtel de Ville de Malmedy expose les portraits photographiques des bourgmestres qui ont assumé cette fonction au sein de la ville ou des villages jusqu’à la fusion des communes. Parmi eux,  ce n’est pas Madame J. que nous cherchons :  jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas de représentante féminine parmi les heureux élus… Qu’à cela ne tienne, nous sommes sur les traces professionnelles de Madame J.,  et nous cherchons à croiser le regard d’un homme apprécié, que l’on dit  avoir  excellé dans l’art du compromis, Monsieur Joseph Cerexhe. Nous voulons mettre une image sur un nom.

Dès 1946, Monsieur Cerexhe endossa les fonctions politiques. Tour à tour conseiller communal, échevin de l’instruction publique, conseiller provincial, il resta bourgmestre jusqu’à la fusion des communes en 1977.

Pour la petite histoire, aux élections de 1970, les programmes annonçaient la construction du home de retraite face au Parc Marie-Anne Libert.

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© EPN M@lmédia

Originaire du Pays d’Aubel où il passa sa jeunesse, Joseph Cerexhe (1901-1982) étudia le droit et le notariat à l’Université de Liège et officia successivement à Aubel et Malmedy. Nous croyons déceler un petit brin de nostalgie quand Madame J. évoque son travail  de secrétariat à l’étude de Monsieur Cerexhe reprise aujourd’hui par Monsieur Erwin Maraite.

La Centenaire [mission de Madame G.]

Madame G. est fière d’être descendante de Bernardine Goffart née Lagamme, une Centenaire bien connue à Malmedy puisqu’une rue porte son nom depuis 1938. Petit retour en arrière sur cette tranche du passé malmédien.

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© Madame G.

En fouillant dans les archives de la bibliothèque et grâce aux recherches du Royal Club Wallon, nous avons pu collecter différentes informations sur cette rue mais également sur la centenaire.

Bernardine Lagamme est née à Malmedy le 19 janvier 1828. Elle suivit une formation de dentelière. Une de ses dentelles fut offerte au roi Léopold III lors d’une visite à Malmedy et d’autres figuraient en bonne place au Musée du Folklore jusqu’en 1944. Elle enseigna elle-même son art aux dames de la bourgeoisie et l’exerçait encore dans sa centième année. Elle décéda à Malmedy à l’âge de 102 ans.


L’Avenue de la Centenaire prolonge la rue derrière les Murs, continue à longer la Warchenne tout en s’en écartant progressivement pour aboutir à la rue de la Tannerie. Au début du XXe siècle, c’était un lieu idéal pour étendre du linge. En 1946, le ministère de la Reconstruction y fit bâtir six pavillons destinés aux sinistrés du bombardement de Noël 1944; ils furent démolis en 1955. Dans les années 60, on y a aménagé une piste pour patineurs à roulettes qui sert aujourd’hui de parking pour voitures.
Pour en savoir plus sur la toponymie des rues de Malmedy, référez vous à l’étude de Robert Christophe intitulée « Malmedy, ses rues, ses lieux-dits » disponible à la bibliothèque et au Royal Club Wallon.

Le Moulin d’Anlier [mission de Madame C.]

La forêt d’Anlier est l’une des plus grandes et des plus majestueuses de Belgique. Elle se situe dans l’est de la province du Luxembourg. C’est à l’orée de celle-ci, dans un moulin plus précisément qu’est née Madame C., résidente aux Arcades. La plupart de ses souvenirs d’enfance sont reliés à ce lieu dont elle aimerait retrouver des traces.

MOULIN D4ANLIER

Nous avons donc contacté la Maison du Tourisme du Pays de la Forêt d’Anlier  qui nous a fait parvenir de la documentation. On apprend notamment que le moulin existait déjà au Moyen-Age. Les photos extraites du livre « Une clairière dans la forêt » ont particulièrement ému Madame C. Nous remercions Pierre de l’asbl A.N.L.I.E.R qui nous a fait parvenir ces clichés.


L’ouvrage « Une clairière dans la forêt » raconte l’histoire des villages d’Anlier, Louftémont, Vlessart et Behème à travers le regard d’habitants des villages concernés. Les coutumes et traditions des quatre hameaux formant la clairière de la forêt d’Anlier y sont déchiffrées. Des anecdotes qui nous éclairent sur la vie de nos campagnes d’autrefois. 

Pour avoir plus d’infos sur l’ouvrage, cliquez ICI ou bien LA pour contacter la Maison du Tourisme du Pays de la Forêt d’Anlier.

La tarte au riz de la boulangerie Jacob [mission de Madame K.]

Malmédienne depuis toujours, Madame K. avait l’habitude de quitter son domicile situé rue La Vaulx pour rejoindre la boulangerie Jacob au coin de la place Albert Ier.
Gâteaux, meringues ou autres viennoiseries : Madame K. n’en avait que faire. C’est sur les tartes au riz que se posait son regard décidé. Retour en vidéo sur ses pas gourmands…

La tarte au riz de la boulangerie Jacob [mission de Madame K.] from EPN M@lmedia on Vimeo.

Les dernières religieuses de Saint-Vincent de Paul à Xhoffraix [témoignages]

C’est en 1869 que fut fondé le couvent des religieuses de Saint-Vincent de Paul à Xhoffraix grâce à une donation des époux Godefroid Villers-Doutrelepont de Malmedy.
Il se transforma ensuite en une école pour jeunes filles avant de devenir un home pour personnes âgées au tout début du siècle. Au total, 31 religieuses se sont succédées à Xhoffraix. La dernière Sœur faisant fonction était Sœur Palmassia, originaire de Weywertz. Elle a quitté les lieux en 1981.
En feuilletant l’ouvrage de J-L Palgen intitulé « Connaître Xhoffraix – Mont et Longfaye », on apprend qu’à l’origine, « le couvent devait être mis à disposition de trois Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul (dépendant de la Maison de Cologne) dont l’une serait institutrice, la deuxième en charge de l’ouvroir et la troisième visiterait les pauvres à domicile ».
Ces trois rôles ont été également assumés par les dernières religieuses, à savoir Sœur Anna, Sœur Secunda et Sœur Palmassia ; comme nous l’expliquent Madame V. et Madame W., soeurs de coeur depuis leur plus tendre enfance, dans cette courte séquence vidéo.

Sur les pas des dernières Soeurs à Xhoffraix from EPN M@lmedia on Vimeo.

D’autres photos/documents ont été commentés par Madame W. et Madame V. qui se sont improvisées historiennes en herbe le temps d’une matinée. Merci à elles et également au home Saint-Vincent de Paul pour nous avoir transmis ces traces du passé xhoffurlain. Dans la galerie qui suit, vous découvrirez le couvent au fil du temps: son presbytère, sa laiterie, ses églises et ses habitant(e)s…