Parmi la douzaine de curés qui se sont succédés à Xhoffraix, le curé Beckmann, en possession de la cure dès 1889, a témoigné un attachement tout particulier à sa paroisse. Travailleur infatigable, il mit en place une coopérative agricole, une laiterie, ainsi que la distribution d’eau dans les trois villages. Au début du vingtième siècle, Xhoffraix était éloigné de toutes communications et d’un accès difficile. Dès 1900, le Curé Beckmann, soucieux de construire de meilleures relations avec l’extérieur, dirigea lui-même un presbytère qui portait aussi les enseignes de la poste et du téléphone. Il obtint une malle-poste pour le transport des productions (airelles, myrtilles, lait…) et, en même temps, pour faciliter le trajet des personnes âgées jusqu’à la ville.
© Malmedy-Folklore – Xhoffraix (1899 et vers 1918) avec notamment le presbytère et le bureau de poste
Madame W. habitait le dernier bureau de poste de Xhoffraix au 15, rue des Charmilles. Elle nous parle de son mari, J., facteur, qui effectuait la tournée du village, puis rentrait ouvrir le bureau situé dans la maison familiale.
Précédemment, le bureau était situé, juste en face, dans la maison des beaux-parents de Madame W. Aujourd’hui, un local utilisé comme débarras est toujours appelé « la poste » par les habitants du lieu.